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Visite du délégué interministériel à la Prévention du Mal-être en agriculture en Haute-Garonne et Ariège

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Le Plan interministériel de prévention du mal-être en agriculture, initié en 2021 par les ministres Olivier Véran et Julien Denormandie, établit une feuille de route d'actions coordonnées aujourd'hui entre les ministères de l'Agriculture, de la Santé et du Travail. Reprenant des dispositifs déjà existants avant 2021, ces actions se veulent plus ambitieuses, mieux coordonnées entre les structures locales, avec un budget dédié.

L'objectif est d'aider les agriculteurs localement et individuellement, en fonction des difficultés propres à chaque situation (économiques, sociales, familiales ou de santé).  Les actions sont regroupées autour de 3 thématiques : humaniser (création de comités départementaux avec nomination de référents par structure impliquée), "aller vers" (développement des réseaux sentinelles) et prévenir-accompagner (crédit d'impôt remplacement, dispositifs départementaux d'accompagnement individualisé). Un budget de 12 millions d'euros par an est dédié à ce plan. 

 

Olivier Damaisin, ancien parlementaire du Lot et Garonne, est le coordinateur national de cette feuille de route. Il a voulu venir sur le terrain en Haute-Garonne afin de rencontrer les acteurs locaux et constater les différentes actions menées par les structures départementales. La journée était organisée le 5 juin 2024 par la Chambre d'agriculture et la MSA. Le matin, une présentation a été faite des évolutions de ces 2 dernières années menées avec l'ensemble des partenaires réunis (MSA, Chambre d’agriculture, services de l'Etat, Solidarité Paysans, Service de Remplacement, ARS, GDS...)  : mise ne place du COmité Stratégique de l’Agriculture Fragilisée (COSAF), Cellules Réagir de la Chambre d'agriculture, Cellules Mal-être de la MSA, les plateformes téléphoniques et mail d'écoute, observatoire Amarok...  La Chambre d'agriculture et la MSA ont également décrit 2 exemples concrets d'accompagnement réussi d’agriculteurs fragilisés pour illustrer leur présentation.

 

L'après-midi, la délégation s’est déplacée sur l'estive d'Arréou en Ariège (Couserans). Après une présentation du contexte particulier du pastoralisme pyrénéen, les témoignages poignants d'éleveurs et de bergers ont soulevé la problématique croissante de la prédation de l'ours engendrant des conditions de travail très dégradées, du stress et du mal-être. Des actions d'accompagnement psychologique ont été mises en place localement : des consultations prises en charge auprès de psychologues et médecins du travail avant la montée en estive, des interventions en urgence en cas d'attaques, un suivi après la saison... Une réflexion est en cours sur la Haute-Garonne pour profiter de cette expérience ariégeoise. Cette journée forte en discussions concrètes et constructives a montré les bénéfices des actions mises en place depuis 2021 sur la prévention du mal-être dans nos départements mais aussi l'absolue nécessité de poursuivre les engagements de chaque structure, le déploiement de moyens pour soutenir une bonne santé mentale des agriculteurs et des salariés agricoles, indispensable à la souveraineté alimentaire et au développement économique et social de nos territoires.