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GIEE

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La dynamique de groupe au service de la transmission agro-écologique

Qu’est-ce qu’un GIEE ?

Les GIEE (Groupements d’Intérêt Economique et Environnemental) sont des collectifs d’agriculteurs reconnus par l’Etat, qui s’engagent dans un projet pluriannuel de modification ou de consolidation de leurs pratiques en visant la triple performance économique, environnementale et sociale. La démarche est à l’initiative des agriculteurs, qui s'associent à plusieurs exploitations sur un territoire cohérent favorisant les synergies, avec pour objectif de construire des systèmes agro-écologiques adaptés à leurs exploitations et à leur territoire.

 

Quels sont les enjeux ?

La modification des attentes de la société en matière d'agriculture et d'alimentation, les évolutions permanentes des marchés et les relations entre agriculture et environnement nécessitent le développement d'une agriculture performante sur les plans économique, environnemental et social. C'est pourquoi le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation promeut une transition agro-écologique des modes de production en s'appuyant de manière privilégiée sur les démarches collectives. Rendus possibles par la Loi d'avenir, les GIEE constituent un des outils structurant pour porter des projets collectifs dont l'objectif sera d'atteindre ces performances.

 

Quels sont les avantages d’être reconnu GIEE ?

  • Reconnaissance officielle par l'État de l'engagement des agriculteurs dans la modification de leurs pratiques en visant une performance économique, environnementale et sociale.
  • Majoration dans l'attribution des aides ou d'une attribution préférentielle des aides.
  • L'entraide facilitant l’action collective pour les actions menées dans le cadre d'un projet reconnu.

 

Les GIEE actifs accompagnés par la Chambre d’agriculture de la Haute-Garonne

 

 

Zoom sur l’émergence d'un nouveau GIEE dans le Comminges

GIEE pour l’adaptation des prairies aux changements climatiques

Animé par Carole MERIENNE, conseillère en agroécologie spécialisée en production fourragère et couverts végétaux, et Clémence BERGER, conseillère bovin viande. (Contact : carole.merienne@remove-this.haute-garonne.chambagri.fr, 06 47 44 07 65)

  • Comment est venue l’idée de créer ce GIEE ?

L’idée vient des agriculteurs qui étaient présents à la journée fourrages, qui ont souhaité avoir un accompagnement de groupe à travers le GIEE pour pouvoir continuer de travailler sur la thématique. Tous les éleveurs bovins viande ont ensuite été invités à rejoindre le groupe.

  • Quel est l’objectif de votre GIEE ?

L’objectif est de mettre en place des prairies qui soient résilientes au changement climatique, mais aussi apprendre à mieux gérer les prairies permanentes. On va travailler avec Vladimir Goutiers, Ingénieur d'études INRAE en Agronomie systémique – Ecophysiologie, qui travaille sur les prairies à Flore variée depuis 10 ans.

  • Concrètement, comment va s’organiser ce travail collectif ?

On a commencé avec une première réunion pour savoir où en était chacun sur la connaissance des fourragères, et identifier ce qu’ils veulent mettre en place chez eux et la façon dont ils veulent travailler à travers le groupe. Une première formation sur la connaissance des fourragères, animée par l’INRAE, aura lieu à l’automne à Saint-Gaudens. Ensuite, on va mettre en place plusieurs prairies multi-espèces grâce au programme Capflor pour que les éleveurs puissent comprendre, gérer et identifier une prairie d’été, une prairie de fauche et une prairie de pâturage. On testera leur résilience face aux fortes pluies, aux sécheresses estivales et les éleveurs apprendront à les gérer afin qu’elles soient durables.

  • Qu’est-ce qui motive les agriculteurs à entrer dans un collectif en lien avec l’agro-écologie ?

C’est la sécheresse de l’an dernier, le manque de qualité des fourrages et la hausse des prix des intrants qui les ont motivés. L’idée c’est de travailler sur la résilience des prairies face au contexte climatique et au contexte économique, tout en amenant les exploitations vers plus d’autonomie protéique et fourragère.

  • Quels sont les bénéfices de créer ces groupes de travail collectif ?

Le groupe leur permet d’échanger entre eux, de bénéficier des retours d’expérience et des conseils de chacun. Un groupe WhatsApp est créé, sur lequel ils peuvent se poser des questions et partager des informations.

  • Un message à faire passer ?

Le GIEE est ouvert à tous les agriculteurs intéressés par la thématique. Ils peuvent prendre contact avec moi à tout moment pour être intégrés au groupe, aux prochaines réunions et au WhatsApp.