La gendarmerie engagée dans le milieu agricole
Bien que les gendarmes soient souvent connus uniquement pour leur rôle de répresseurs des infractions au code de la route, leurs actions sont pourtant variées. Ils ont notamment des missions de réassurance, de défense, de sécurisation et d’enquête. La prévention est également une de leurs missions clés, afin de limiter au maximum les actions d’enquête et de répression.
En Haute-Garonne, le groupement de gendarmerie est composé de 5 compagnies, Toulouse Saint-Michel, Toulouse Mirail, Muret, Saint-Gaudens et Villefranche-de-Lauragais, chaque compagnie étant elle-même constituée de plusieurs brigades. Au total, ce sont plus de 50 brigades réparties sur l’ensemble du département qui œuvrent au quotidien pour la sécurité des citoyens et luttent contre la délinquance.
Dans le milieu agricole, au 1er juin, les gendarmes ont relevé 38 actes de délinquance contre 50 à la même période l’année dernière. De plus, le nombre total d’infractions relevées s’élève à 12 530 pour l’ensemble du département. Ces valeurs laissent penser que la délinquance en milieu agricole est extrêmement minime (moins de 0.5% des infractions), ce qui n’est malheureusement pas le cas en réalité. En effet, ces chiffres ne représentent que les infractions qui ont été signalées à la gendarmerie et la véritable délinquance en milieu agricole est donc sous-estimée.
Pour tenter de limiter ce problème, la gendarmerie a mis en place la PSQ : police de sécurité au quotidien. Aujourd’hui, bon nombre de nouveaux gendarmes ne connaissent pas l’agriculture et sont peu enclins à travailler dans les milieux ruraux. Leur présence est pourtant nécessaire, c’est pourquoi la PSQ vise à réinstaurer une proximité entre les forces de l’ordre et les citoyens, afin de rétablir une relation de confiance.
Dans ce cadre-là, la gendarmerie envisage de mettre en place des visites d’exploitation pour que les nouveaux gendarmes puissent appréhender le milieu agricole et ses problématiques. En parallèle, la Chambre d’agriculture va organiser des réunions de secteur avec les responsables de brigades afin que les agriculteurs puissent apprendre à connaître la PSQ.
Cette PSQ dénote d’une volonté de la gendarmerie d’adapter ses actions au territoire dans lequel elle se trouve. L’un des objectifs est d’arriver à mettre un place un système de communication adapté pour que les citoyens ruraux, agriculteurs ou non, puissent signaler facilement tout comportement suspect ou toute infraction dont ils pourraient être témoins. Il est primordial que les agriculteurs et leurs voisins soient acteurs et fassent remonter les informations auprès des gendarmes. Ainsi, les patrouilles pourront être plus efficaces et permettront peut-être de limiter la délinquance.
Dans le même esprit, des rencontres régulières entre la Chambre d’agriculture et la gendarmerie sont prévues tout au long de l’année. Ainsi, la Chambre envisage de tisser un partenariat fort avec la gendarmerie, dans l’idée de travailler conjointement sur les modes d’action pour limiter les incidents et lutter contre l’agribashing.
